Martinique – escale française des Caraïbes
La Martinique est avec la Guadeloupe l’île principale des petites Antilles. Par sa superficie, sa population (500.000) et son développement économique largemement supérieur à la moyenne de la zone, l’île française influence grandement la région.
C’est une escale incontournable pour les plaisanciers. Le port du Marin dans le sud de l’île est ce qu’il y a de mieux en matière de nautisme. On appréciera aussi d’être en France ici au milieu des Caraïbes. Mais c’est aussi ce côté français qu’on aime moins…
Nous avons passé 4 jours à la pointe du bout dans la commune des Trois-Ilets. Pour mon troisième séjour dans l’île, nous l’avons explorée en utilisant l’autostop comme unique moyen de transport. Le premier jour c’était la plage des Salines, deuxième jour un transfert du Marin au Trois-Ilets avec nos grands sacs, le troisième, la côte est avec la presqu’île de la Caravelle suivi de concerts à Ti Sables (17 voitures différentes en une journée), une journée plage et enfin une journée diamant et grand anse. Le stop marche du tonnerre !!
On aime
De la baguette, des routes en bon état, l’ambiance créole avec musique et chanté nowel, la nature, les compétences des différents intervenants nautiques au Marin, des formalités administratives expéditives pour entrer dans le pays (rien à voir avec la Barbade), les plages, les randonnées, Fort-de-France, la météo, les vols pas chers depuis Paris,…Ainsi que l’accueil extrêmement aimable des locaux, l’autostop par exemple fonctionne super bien. Nous avons rarement attendu plus de 2 minutes avant qu’une voiture ne s’arrête pour nous emmener.
On n’aime pas
Que 90% des restaurants soient attrape-toutous avec le même menu médiocre trop cher, le manque de charme de beaucoup de constructions années ’70, la connection internet indigne d’un pays développé (beaucoup plus lente qu’au Cap Vert ou en Dominique p.e.), qu’il soit impossible de réserver un ferry par internet mais qu’il faille appeler un numéro spécial à 3€ la minute, les panneaux publicitaires xxl plantés au milieu de la nature magnifique…
Que faire en Martinique pendant une semaine ?
Voici une petite liste non-exhaustive de choses à faire en Martinique. La taille de l’île et sa variété permettent de s’occuper au moins une bonne semaine.
– Visite rhumerie – Le rhum est aux Antilles ce que la bière est à la Belgique. La plupart des rhumeries agricoles de l’île sont cependant fermées. Nous vous conseillons la visite de Rhum JM – où l’on a particulièrement aimé le tour en 4×4 au milieu des plantations de canne à sucre et de bananier – ou la visite de l’habitation Clément – pour son musée et sa didactique particulière.
– L’ancienne capitale Saint Pierre située sur les flancs du Mont Pelé vaut également le détour. La ville a été entièrement détruite lors d’une éruption du volcan en 1902. Un rien plus au Nord, au Prêcheur et à l’anse Couleuvre, il y a de magnifiques plages de sable noir.
– Partez tôt le matin pour visiter et marcher sur la presqu’île de la Caravelle. Ce site vous séduira par son aspect plus sauvage.
– Les amateurs de randonnée aimeront les 20 km de marche à la pointe nord de la Martinique entre Grand Rivière et l’anse Couleuvre, le retour au point de départ se fait en bateau. Autre randonnée célèbre en Martinique est la Montagne Pelée en prenant le chemin via Grande Savane.
– La plage et l’étang des Salines à l’extrémité sud de l’île est extraordinaire. Ne ratez pas non plus la balade autour de l’étang juste derrière la plage.
– Pour le snorkeling et ses pêcheurs, l’anse chaudière (Anses d’Arlets) vaut le détour. D’autres sites intéressants pour le masque et tuba sont l’anse noire, l’anse Dufour…
– Visitez la capitale Fort-de-France le matin, avec l’animation du marché. Durant l’après-midi c’est plutôt très calme.
La Dominique – île oubliée des Caraïbes
Avec ses 70.000 habitants, la Dominique est un des nombreux micro-état des Caraïbes. L’activité sur l’île est rythmée par l’arrivée de paquebots de croisière qui y font escale. C’est à ce moment là que les bars et les échoppes ouvrent. Comme à la Barbade ou la Martinique , la culture est très « peace&love », et vous connaîtrez la moitié des chansons qui passent à la radio car elles n’ont pas trop évoluée depuis 30 ans, c’est toujours Bob Marley qui est en tête des Hits Parades.
La capitale Roseau se transforme les vendredis soirs (ou le soir de Noël) en gigantesque rave party. C’est à celui qui mettra la sono le plus fort.
Île peu touristique, il n’a pas toujours été facile de trouver un resto convenable même dans la capitale. Nous avons aimé le local « Living » situé sur la George V street ainsi que le plus chic mais délicieux « Fusion Village » au croisement de Old Street et Kennedy Street (essayez le Chicken Kiev et les Cabbage Rolls – sans manquer la betterave rouge au fromage de chèvre!!). Dernière recommendation culinaire, le « Old Stone » à quelques encablures du réputé « Fort Young Hotel ».
La semaine en Dominique a été dictée par les rencontres faites au bord de la route. Pour notre deuxième jour, nous espérions faire la balade autour du Freshwater Lake. Nous avons finalement fait les 7 heures de marche sous la pluie tropical pour arriver au Boiling Lake (lac d’altitude d’eau bouillante) en compagnie de Français qui nous avaient pris en auto-stop le matin.
Deux jours plus tard, c’est avec Lasse et Maria, couple Germano-Suisse que nous visitions le Indian Lake près de Porthmouth. Ils nous avaient également ramassé au bord de la route. On a continué ensuite notre chemin ensemble jusqu’à Douglas Bay pour du snorkeling.
Enfin, avec Suzanna et Markus, Allemands de Francfort, nous avons loué une voiture pendant une journée pour explorer le centre de l’île.
Au cas où le stop ne marche pas, il y a toujours de très nombreux bus collectifs qui sillonnent l’île dans tous les sens… La Dominique n’est pas vraiment reliée par des routes aériennes régulières, nous avons adoré son authenticité ainsi que l’éloignement du reste du monde.
Que faire en Dominique?
Les fanatiques de randonnée feront le Waitukubuli National Trail qui permet de remonter l’île du Sud au Nord en deux semaines à travers jungle et montagne. Pour les marcheurs plus modeste, et en ordre décroissant de difficulté, il y a:
Boiling Lake , 7 heures de marche à travers jungle, boue et rivières – inutile d’espérer de rester au sec – vers un lac en ébullition (100 degrés).
Cappuchin à Pennville , 4 heures à l’extrémité nord de l’île, on appréciera la vue plus dégagée sur la Guadeloupe ainsi que les cultures de Bananiers.
Freshwater Lake, 1 heure autour d’un lac en altitude avec vue sur l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes. Possibilité d’enchaîner avec Boeri Lake juste à côté.
La Dominique est le pays des cascades et des piscines naturelles chaudes. Évitez Jaco Falls, Emerald Pool, ou encore soufrière. Les Trafalgar Falls valent un détour, mais ces chutes et bains chauds seront envahis par les toutous des paquebots.
Enfin, ne manquez pas la plage de Batibout, où de nombreuses scènes de la trilogie Pirates des Caraïbes ont été tournées.
Guadeloupe – moins carte postale que la Martinique, plus authentique
Après la Dominique, nous avons passé une semaine en Guadeloupe. Les premiers instants sur l’île ont été plutôt rudes. Il y eut d’abord cette interminable queue pour passer l’immigration au débarquement du ferry (deux heures plus tôt, nous avions vécu la même queue à la sortie de la Dominique). Une fois franchi l’obstacle administratif, Mr. Georges nous attendait pour nous conduire jusqu’à notre logement à Ste Anne.
Le trajet dans la Fiat cabossée de Mr. Georges était très contrastée. Sa serviabilité et gentillesse étaient précieuses, mais la vue des immeubles HLM dans Point-à-Pitre ainsi que les milliers de panneaux publicitaires (pour frigidaires, McDo, Peugeot, fer à repasser) au bord de la route ne nous donnaient pas franchement l’impression d’être sur une île paradisiaque. De plus, les embouteillages se révélèrent plutôt pénibles – tout ça un 31 décembre.
Pour fêter le passage à l’an neuf, des centaines de personnes s’installent sur la plage de Sainte Anne avec barbecue, table pliable etc…. Et au moment des douze coups de minuit, tout le monde se jette à l’eau et admire le feu d’artifice du Club Med sur la plage de la Caravelle un peu plus loin.
Notre première journée en Guadeloupe fut calme, plage de la Caravelle puis un petit saut jusqu’à Saint François et retour à la plage de Sainte Anne. Notre excursion du lendemain jusqu’à Marie Galante était prête.
Madame Patricia, compagne de Mr. Georges, nous loua la Fiat cabossée pour le troisième jour – Samedi 3 janvier – afin d’explorer Basse – Terre, l’île sous le vent de la Guadeloupe. On nous avait vanté le côté sauvage de Basse-Terre, on a été un peu déçus. Le village de Deshaies, bien que mignon, ne correspondait pas vraiment à nos attentes, trop touristique et fort petit. Plus loin sur la côte, on s’est arrêtés à la plage de Malandure. De là, en kayak de mer, on a été jusqu’à l’Islet Pigeon. Cette petite réserve naturelle est magnifique pour le snorkeling et rendue célèbre grâce au Commandant Cousteau qui décréta que c’était le plus bel endroit pour de la plongée.
On n’a pas eu le temps d’explorer les cascades de Basse Terre.
La pointe des châteaux à l’extrémité Est de l’île offre un spectacle formidable. Ce site sauvage est balayé par les alizés et de nombreux randonneurs viennent admirer la vue.
Nous avons pris le lendemain le ferry pour les Saintes. Petit archipel au sud de Basse Terre. Superbe ! Visite de l’île très facile en scooter (à louer directement en arrivant, sans quoi tout risque d’être parti).
Mardi, pour notre dernier jour en Guadeloupe. Plage et laser au départ du centre régional de voile de Sainte Anne.
Que Faire en Guadeloupe ?
Les plages de Guadeloupe sont plus belles et authentiques qu’en Martinique.
La pointe des châteaux est d’une rare beauté.
L’Islet Pigeon en Kayak de mer vaut le détour. Prévoir une demi journée !
Les Saintes et Marie Galante, ainsi que probablement la Désirade, sont encore authentiques et sauvages. On vous recommande d’y passer au moins une journée si pas une nuit.
Les Saintes – véritable havre de paix
Une destination rêvée pour les marins. Avec l’affluence de touristes, le vrombissement des scooters peut être assommant. Cependant, le soir venu, le calme revient, le paysage est toujours grandiose, les habitations avec leurs toits rouges uniformes, les chèvres en liberté….
Si vous souhaitez faire le tour de l’île, le scooter est en effet le meilleur moyen pour se rendre partout. Le nombre de loueurs sur l’île étant limité, en sortant du ferry qui vous amène sur l’île, rendez-vous directement dans un loueur. Vous prendrez votre petit-dej plus tard, sinon vous risquez de ne plus trouver de scooters disponibles.
Marie-Galante – une journée en scooter
Marie Galante est une île de l’archipel Guadeloupéen, située dans le canal entre la Guadeloupe et la Dominique. Je ne la connaissais que de nom pour son rhum et de la chanson de Laurent Voulzy. L’île est relativement petite 158 km2 et ne compte même pas 15.000 habitants. Elle n’est pas trop touristique, c’est avant tout l’agriculture qui domine l’activité locale. Les vestiges de la culture intensive de la canne sont bien visibles: Des moulins en pagaille (et en ruine) et des rhumeries agricoles. Chèvres et vaches s’y promènent en liberté, ce qui donne un charme certain !
Nous avons passé une journée sur cette île paisible. La traversée en ferry depuis Saint François est plutôt agitée, les cœurs les plus sensibles n’y résistent pas. Sur place, une longue balade en scooter au milieu des champs et au bord des plages plutôt désertes. Nous avons même fait deux fois le tour du caillou. Seule déception, les accras (mets typiquement antillais) ne goûtent pas plus la morue qu’ailleurs.